Le champ d’action spécifique

 

de la TFP

 

 

 

Aperçu, Novembre 1987, page 8

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 A l'occasion des Etats Généraux de l'Opposition, un stand qui a beaucoup attiré l'attention des quelques milliers de participants... et de plusieurs journalistes qui en ont parlé dans leur compte-rendu (la Croix, le Matin et l'Humanité)

La TFP est totalement indépendante des partis politiques. Ce n’est d'ailleurs plus sur le plan strictement politique ou électoral que se situe l’offensive actuelle du socialisme et du communisme. Cette offensive est essentiellement une « guerre culturelle ». Elle se poursuit quel que soit le régime politique. Avec l'appui déclaré de la gauche et la passivité complaisante d’une droite qui, en cela, se révèle fort peu authentique.

La propagande explicite des idéaux socialo-communistes ayant perdu son pouvoir de séduction sur les foules, cette guerre culturelle n’est pas tant une offensive idéologique qu’une action tendancielle et psychologique. Elle s’adresse plus au « tempérament public » qu’à l'opinion publique. C’est donc face à cette guerre psychologique révolutionnaire que se situe l’action de la TFP.

L’importance de la guerre psychologique est reconnue aussi bien par des spécialistes occidentaux que par des auteurs communistes. Elle est la forme moderne de cette guerre à outrance ainsi décrite par Lénine: « guerre sans trêve et sans merci, lutte opiniâtre livrée tantôt dans le sang, tantôt sans effusion de sang, tantôt dans la violence et tantôt dans la paix contre les forces et les traditions de l'ancienne société » (Réflexions sur la guerre, in « Revue d'Etudes Militaires », 1972, fascicule « Problèmes généraux de la Défense », p. 4).

Le Maréchal soviétique Nikolay Bulganin déclare en effet: « La guerre moderne est une guerre psychologique, le rôle des Forces Armées se limitant à la capacité de repousser une attaque armée ou, éventuellement, d'occuper le territoire conquis par l'action psychologique » (apud Hermes de Araujo Oliveira, Guerra revolucionaria, Biblioteca do Exército Editora, Rio de Janeiro, 1965, p. 60).

Terence H. Qualter, de l'Université de Waterloo (Iowa - EUA), affirme de la guerre psychologique qu’elle « est devenue aujourd'hui un substitut de l'action militaire » (Propaganda and Psychological Warfare, Random House, New York, 1965, pp. XII-XIII).

Le Général Humberto B. Martins, Commandant l'Ecole Militaire du Portugal, la présente ainsi: « Une nouvelle arme secrète a été découverte et elle est habilement maniée par ceux qui visent à l’hégémonie complète en Europe et en Asie. Les techniques létales, basées essentiellement sur l’étude des moyens de manœuvre psychologique des masses, sont magistralement réunies dans des systèmes de forces convergentes qui visent l’anéantissement de la structure morale, économique et militaire des nations visées » (Hermes de Araujo Oliveira, op.cit., p. 21).

 Un spécialiste français bien connu, Roger Mucchielli, ajoute : « La conception classique faisait de la subversion et de la guerre psychologique une machine de guerre parmi les autres pendant le temps des hostilités, et elles s'arrêtaient à leur fin. Les Etats d'aujourd'hui, coincés par cette distinction archaïque, n'ont pas compris que la guerre psychologique fait éclater la distinction classique entre guerre et paix. C'est une guerre non-conventionnelle, étrangère aux normes du droit international et des lois connues de la guerre, c’est une guerre totale qui déconcerte les juristes et qui poursuit ses objectifs à l'abri de leur code. (...) « La guerre moderne est psychologique d'abord, et le rapport avec les armes classiques est inversé.  Aujourd'hui, c'est le combat sur le terrain (la guérilla) qui est devenu l'auxiliaire de la subversion » (La  subversion, Bordas, Paris, 1972, pp. 2627).

Ce même auteur explique que la guerre psychologique révolutionnaire (qu’il dénomme subversion) « est une technique d’affaiblissement du pouvoir et de démoralisation des citoyens ; (...) Elle est action sur l'opinion par des moyens subtils et convergents. » Sa victoire consiste en ce que « l’Etat visé s'effondrera de lui-même dans l’indifférence de la majorité silencieuse (car celle-ci est un produit de la subversion) ; l'armée ennemie cessera d'elle-même de combattre, car elle sera complètement démoralisée et malade du mépris qui l'entoure » (op.cit., p. 7).

Un expert américain, Marius T. Netto, conclut avec justesse que « la Guerre Révolutionnaire est beaucoup plus celle des Ames que celle des Armes » (« Military Review », août 1974, p. 53).


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