La politique vaticane de détente envers les gouvernements communistes. Pour la TFP : s’abstenir ou résister ? (1974-04-10)

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I – Les faits

L’archevêque Agostino Casaroli, secrétaire du Conseil des affaires publiques du Vatican, a récemment rendu compte des résultats de son voyage à Cuba. Dans un entretien à un grand quotidien de São Paulo (cf. O Estado de S. Paulo, 7 août 1974), Son Excellence a souligné que « les catholiques qui vivent à Cuba sont heureux sous le régime socialiste ». Il n’est pas nécessaire de dire de quel genre de régime socialiste il parlait, car il est bien connu que le régime cubain est communiste.

Toujours au sujet du régime de Fidel Castro, Son Excellence a ajouté que « les catholiques et le peuple cubain en général n’ont pas le moindre problème avec le gouvernement socialiste ».

Voulant sans doute introduire une note d’impartialité à ces déclarations stupéfiantes, Mgr Casaroli a toutefois déploré le nombre insuffisant de prêtres à Cuba, 200 tout au plus, et a précisé qu’il avait demandé à Castro de donner plus de faculté à la pratique du culte public. Mais, de façon assez surprenante, il a cependant conclu en affirmant que « les catholiques de l’île sont aussi respectés pour leurs croyances que les autres citoyens ».

Ces propos sont d’abord source de perplexité. Alors que l’archevêque Casaroli a reconnu que les catholiques cubains souffraient de restrictions dans leur culte public, il a affirmé en même temps qu’ils étaient « respectés pour leurs croyances ». Comme si le droit au culte public n’était pas l’une des plus sacrées de leurs libertés !

Si dans ce régime socialiste les non-catholiques sont aussi respectés que les catholiques, alors on peut dire qu’à Cuba personne n’est respectée…

Quel est ce « bonheur » dont jouissent les catholiques cubains, selon l’archevêque Casaroli ? Il semble que ce soit le bonheur cruel qu’impose le régime communiste à tous ses sujets : la soumission forcée. En effet, l’archevêque Casaroli a reconnu que « l’Église catholique cubaine et son guide spirituel veillent toujours à éviter de créer des problèmes pour le régime socialiste qui gouverne l’île ».

Analysées plus en profondeur, les observations de ce haut dignitaire du Vatican conduisent à des conclusions d’ordre supérieur.

À une époque où Sa Sainteté Paul VI a plus que jamais souligné l’importance de pouvoir disposer des moyens matériels nécessaires à la pratique de la vertu, il est inconcevable que l’archevêque Casaroli considère les catholiques cubains, immergés dans la misère, comme étant « heureux sous le régime socialiste » de Fidel Castro. Faut-il en déduire que, selon l’archevêque Casaroli, les catholiques cubains bénéficieraient de conditions économiques au moins supportables ?

Pourtant tout le monde sait que ce n’est pas le cas. Et les catholiques qui prennent au sérieux les encycliques de Léon XIII, Pie XI et Pie XII savent que cela ne peut être vrai. Car ces papes ont enseigné qu’un régime communiste est contraire à l’ordre naturel et, qu’en économie comme dans tous les autres domaines, il ne peut produire que des résultats catastrophiques.

Aussi, lorsque les catholiques du monde entier, naïfs ou mal informés sur la véritable doctrine sociale de l’Église, liront les propos de l’archevêque Casaroli au sujet de Cuba, ils risqueront d’aboutir à la fausse conclusion qu’ils n’auraient rien à craindre dans l’hypothèse où le communisme était imposé dans leurs pays respectifs. Et qu’ils y seraient parfaitement « heureux », tant aux plans religieux que matériel.

Il est douloureux de le dire, mais la vérité évidente est que le voyage de l’archevêque Casaroli à Cuba s’est avéré être un coup de propagande pour le régime de Fidel Castro.

Cet événement, répugnant en soi, n’est qu’un épisode de la politique de détente avec les régimes communistes que le Vatican mène depuis longtemps. Plusieurs de ces incidents sont très connus du public.

L’un d’eux a été, en 1971, le déplacement en Russie de Son Éminence le Cardinal Johannes Willebrands, Président du Secrétariat pour l’Unité des chrétiens. Le but officiel de cette visite était d’assister à l’installation de Mgr Pimen en tant que patriarche « orthodoxe » de Moscou. Pimen était l’homme à qui les athées du Kremlin avaient choisi de confier les affaires religieuses. La visite du cardinal Willebrands à Pimen était, en soi, très prestigieuse pour le prélat hétérodoxe, regardé à juste titre comme la bête noire par tous les « orthodoxes » non communistes dans le monde.

Dans son discours devant le synode qui venait de l’élire, Pimen affirma la nullité de l’acte de 1595 par lequel les Ukrainiens avaient quitté le schisme et étaient retourné à l’Église catholique. Cela revenait à déclarer que les Ukrainiens ne relevaient pas de la juridiction du pape, mais de celle de Pimen et de ses complices. Au lieu de réagir à cette attaque brutale contre les droits de l’Église catholique et la conscience des catholiques ukrainiens, le cardinal Willebrands et sa délégation restèrent silencieux. Le silence est un consentement, dit le droit romain. Détente…

Naturellement, cette capitulation traumatisa en profondeur les catholiques qui suivaient de près la politique du Saint-Siège. Et le choc fut encore plus grand pour les millions de catholiques ukrainiens disséminés au Canada, aux États-Unis ou dans d’autres pays, et à un moment de dissensions dramatiques entre le Saint-Siège et Son Eminence le Cardinal Joseph Slipyj, valeureux Archevêque-Major des Ukrainiens, au cours du Synode des évêques tenu à Rome en cette même année 1971.

La conduite de Son Eminence le Cardinal Raul Silva Henriquez, Archevêque de Santiago du Chili, a constitué une autre étape de la politique de détente voulue par la diplomatie vaticane envers les gouvernements communistes. En effet, comme l’a démontré la TFP chilienne dans un manifeste précis publié dans plusieurs journaux, ce cardinal chilien usa de tout le poids de son autorité et de son influence pour aider l’athée Salvador Allende à prendre le pouvoir, à être inauguré triomphalement et à se maintenir à la présidence jusqu’au jour de son suicide.

Depuis, montrant une flexibilité contraire à sa réputation, Son Éminence le Cardinal Silva Henriquez a multiplié les déclarations dans le but de se protéger dans le régime post-Allende. Malgré cela, ses manifestations constantes de sympathie pour les marxistes chiliens n’ont jamais cessé. Ainsi, Son Éminence a récemment célébré dans sa chapelle privée une messe de funérailles pour l’âme d’un autre communiste, le « camarade » Jose Toha, ancien ministre d’Allende, qui s’est également suicidé. Des proches et des amis du défunt ont assisté à cette messe (Jornal do Brasil, 18 mars 1974).

La politique générale du prélat, qui par sa nature a mené les catholiques au plus près du communisme, n’a pas reçu la moindre censure. Si quelqu’un s’attendait à ce que le cardinal perde son archidiocèse, il en était pour ses frais. Jusqu’à présent, dans son archidiocèse peuplé et important, le Cardinal Silva Henriquez est resté tranquillement investi de la mission de conduire les âmes à Jésus-Christ.

Tandis que ce prélat chilien conserve son poste, un autre archevêque a, au contraire, perdu le sien suite à ses injonctions à la politique de détente avec le communisme. Nous nous référons à l’une des personnalités les plus marquantes de l’Église du XXe siècle, un homme dont le nom est prononcé avec vénération et enthousiasme par tous les catholiques fidèles aux enseignements économiques, sociaux et traditionnels du Saint-Siège. Le nom de ce prélat hongrois est hautement respecté même par les personnes de religions les plus diverses. Il est considéré comme un symbole de gloire pour l’Église même aux yeux de ceux qui n’y croient pas. Mais, pour faciliter le rapprochement avec le gouvernement communiste hongrois, Son Éminence le Cardinal Joszef Mindszenty a été renvoyé de l’Archidiocèse d’Esztergom.

Comme on peut le voir, la visite de l’archevêque Casaroli à Cuba — même en ne tenant pas compte de l’entretien qu’il a donné après son départ de l’île — n’est qu’un maillon d’une série d’événements qui se sont produits depuis des années. Où cette chaîne finira-t-elle ? Quelles autres surprises douloureuses, combien de blessures morales sont-elles réservées à ceux qui continuent à adhérer entièrement à l’immuable doctrine sociale et économique enseignée par Léon XIII, Pie XI et Pie XII ?

Nous sommes certains que de nombreux catholiques, en observant ces faits, ressentiront les mêmes perplexité, angoisse et traumatisme exprimés dans ces lignes. La crise interne tragique qu’ils traversent est si profonde et si poignante qu’elle touche à un sujet beaucoup plus incisif que de simples questions sociales et économiques ; c’est une question essentiellement religieuse qui regarde ce qui est plus fondamental, vibrant et tendre dans l’âme d’un catholique : son union spirituelle avec le Vicaire de Jésus-Christ.

II – Catholiques et apostoliques Romains

La TFP est une association de laïcs. Cependant, ses directeurs, membres et bénévoles sont tous des catholiques apostoliques romains. En conséquence, l’inspiration de toutes ses campagnes, entreprises pour le bien des pays, est elle-aussi catholique.

La position fondamentalement anticommuniste de la TFP vient des convictions catholiques de ceux qui la composent. Parce qu’ils sont catholiques, c’est au nom des principes catholiques que ses directeurs, ses membres et ses bénévoles sont anticommunistes.

La diplomatie de détente du Vatican avec les gouvernements communistes crée pour les catholiques anticommunistes une situation qui les affecte profondément, moins en tant qu’anticommunistes que comme catholiques. Car on peut leur faire à chaque instant une objection suprêmement embarrassante : leur action anticommuniste ne conduit-elle pas à un résultat exactement contraire à celui que désire le Vicaire de Jésus-Christ ? Et comment peut-on comprendre qu’un catholique cohérent agisse dans le sens inverse de celui du Pasteur des pasteurs ? En pratique, cette situation conduit tous les catholiques anticommunistes à une alternative : ou arrêter la lutte, ou expliquer leur position.

Arrêter le combat, nous ne le pouvons pas : c’est un impératif pour notre conscience catholique. Car, si le devoir de tout catholique est de promouvoir le bien et de combattre le mal, notre conscience nous oblige aussi à défendre la doctrine traditionnelle de l’Église et à combattre la doctrine communiste.

Les mots « liberté de conscience » résonnent partout en Occident et même dans les goulags de Russie… ou de Cuba. Souvent cette expression, si utilisée, prend même des significations abusives. Mais, dans son sens le plus légitime et sacré, s’inscrit le droit d’un catholique d’agir dans la vie religieuse, comme dans la vie civique, selon les préceptes de sa conscience.

Nous nous sentirions encore plus enchaînés à l’intérieur de l’Église que ne l’était Soljenitsyne en Russie soviétique, si nous ne pouvions agir en accord avec les documents des grands Pontifes qui ont éclairé la chrétienté par leur doctrine.

L’Église n’est pas, l’Église n’a jamais été, l’Église ne sera jamais une prison pour les consciences. Nous ne romprons jamais le lien d’obéissance au successeur de Pierre, que nous aimons dans les profondeurs de notre âme et auquel nous rendons notre plus haut hommage d’amour. Ce lien, nous l’embrassons au moment même où, submergés par le chagrin, nous affirmons notre position. Et c’est en contemplant avec vénération la figure de Sa Sainteté Paul VI, que nous lui exprimons à genoux toute notre fidélité.

Dans cet acte filial, nous disons au Pasteur des Pasteurs : Notre âme est vôtre, notre vie est vôtre. Commandez-nous ce que vous voulez.

Mais ne nous commandez pas de nous croiser les bras face au loup rouge qui donne l’assaut. Notre conscience s’y oppose.

III – La solution, dans l’Apôtre Saint Paul

Saint Pierre nous enseigne qu’il est nécessaire « d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes V, 29).

Saint-Père, vous êtes assisté par le Saint-Esprit et même réconforté — dans les conditions définies par Vatican I — par le privilège de l’infaillibilité. Cela n’empêche pas, dans certains cas ou circonstances, que la faiblesse dont tous les hommes sont sujets puisse influencer et même déterminer votre action. L’un d’eux est — peut-être par excellence — la diplomatie. Et c’est précisément le cas de votre politique de détente avec les gouvernements communistes.

Alors, que devons-nous faire ? Cette déclaration est trop brève pour contenir la liste de tous les pères de l’Église, docteurs, moralistes et canonistes — dont beaucoup sont élevés à l’honneur des autels — qui ont affirmé la légitimité de la résistance. Une résistance qui n’est ni séparation ni révolte et qui ne contient ni acrimonie ni irrévérence. Une résistance qui est au contraire l’expression de la fidélité, de l’unité, de l’amour, et de la soumission.

« Résistance » est le mot que nous avons choisi volontairement parce qu’il est employé par Saint Paul lui-même pour caractériser son attitude. Alors que le premier pape, Saint Pierre, avait pris des mesures disciplinaires pour maintenir dans le culte catholique certaines pratiques héritées de l’ancienne Synagogue, Saint Paul vit en cela un risque grave de confusion doctrinale et un danger pour les fidèles. Il se leva alors et « résista ouvertement » à Saint Pierre (Gal. II, 11). Celui-ci ne vit pas, dans le geste énergique et inspiré de l’Apôtre des gentils, un acte de rébellion, mais un acte d’union et d’amour fraternel. Et, sachant bien sur quel point il était infaillible et sur quel autre il ne l’était pas, il céda face aux arguments de Saint Paul. Les saints sont les modèles des catholiques. C’est dans le sens où Saint Paul résista que se situe notre état de résistance.

Et en cela notre conscience trouve la paix.

IV – Résistance

Résister signifie que nous conseillerons aux catholiques de poursuivre la lutte contre la doctrine communiste par tous les moyens licites dans la défense de leurs patries et de la civilisation chrétienne menacées.

Résister signifie que nous n’utiliserons jamais les ressources indignes de la sédition, et encore moins que nous adopterons des attitudes incompatibles avec la vénération et l’obéissance dues au souverain pontife selon les termes du droit canonique.

Résister signifie cependant que nous émettrons respectueusement notre jugement dans des circonstances telles que l’interview de Mgr Casaroli sur le « bonheur » des catholiques cubains.

En 1968, le Saint-Père Paul VI se trouvait à Bogota, la prospère capitale colombienne, pour le 39e Congrès eucharistique international. Un mois plus tard, parlant à Rome au monde entier, il a déclaré avoir vu « le grand besoin de justice sociale qui place d’immenses catégories de pauvres (en Amérique latine) dans des conditions d’une vie plus équitable, plus facile et plus humaine » (discours du 28/9/68).

Il a dit cela à propos du continent où l’Église jouit de la plus grande liberté.

Au contraire, à Cuba, Mgr Casaroli n’a vu que du bonheur.

Face à cela, résister c’est annoncer avec une franchise sereine et respectueuse qu’il y a une dangereuse contradiction entre ces deux déclarations et que la lutte contre la doctrine communiste doit se poursuivre.

Voici un exemple de vraie résistance.

V – Le panorama intérieur de l’Église universelle

Certains lecteurs pourraient être surpris par cette déclaration. La raison en est que, jusqu’à présent, la TFP, réticente à prendre une position publique de résistance, n’avait pas signalé la perplexité et l’inconfort croissants des catholiques dans divers pays vis-à-vis de la politique de détente du Vatican avec les gouvernements communistes. Puisque le faire ici dépasserait les limites de ce document déjà long, nous nous bornerons à résumer, pour une explication plus complète de notre attitude, ce qui se passe actuellement chez les catholiques allemands.

 L’ancien député fédéral allemand, Herman M. Goergen, un catholique de pensée et de conduite sereine, en a rendu compte dans le « Correio do Povo » de Porto Alegre (23/03/74). Dans ce journal, le député allemand se référait à la publication de deux livres d’auteurs allemands sur la politique du Vatican : « Wohin steuert der Vatikan ? » (Où va le Vatican ?) par Reinhard Raffalt, et « Vatikan Intern » (Dans le Vatican) publié sous le pseudonyme Hieronymus. Selon Goergen, ces deux livres ont trouvé une telle résonance qu’«ils sont à l’ordre du jour chez les intellectuels et politiciens allemands ».

  1. Goergen a considéré le travail de Hieronymus satirique, hypercritique et exagéré. Au contraire, il a trouvé celui de Raffalt « sobre », avec des « thèses bien fondées » et inspirées « par l’amour profond de l’Église » avec la conclusion : « Le pape Paul VI est un socialiste ».
  2. Goergen a ajouté que peu de temps après la publication de l’ouvrage de Raffalt, un journal allemand a publié une caricature montrant Gromiko marchant avec Paul VI et disant à ce dernier face à une image du Cardinal Mindszenty : « Eh bien, à chacun son Soljenitsyne ».

En ce qui concerne l’éviction du cardinal Mindszenty, M. Goergen a également relevé qu’un jésuite allemand, Fr. Oskar Simmel, a publié dans l’hebdomadaire traditionnel « Rheinischer Merkur », conservateur et défenseur intransigeant de la foi et des papes, une critique considérée par Rome comme « irrévérente » sous le titre : « Non, Monsieur le Pape ! ». Pour M. Goergen, « une véritable vague de soutien (au Cardinal Mindszenty) a traversé les catholiques allemands ». Ainsi, le « Frankfurter Allgemeine Zeitung » a parlé ouvertement des « rêves chrétiens-marxistes » du Pape Paul VI. Et la Paulus Gesellschaft (« société de Paul »), porte-parole du dialogue entre chrétiens et marxistes, a dénoncé « l’Ostpolitik » du Vatican comme « machiavélique » pour vouloir « imposer une paix romaine soviétique au monde ». Face à de telles critiques, il est facile de voir combien le jugement de la TFP reste modéré.

Nous ne pouvons clore notre commentaire sur l’article de M. Hermann Goergen sans mentionner cette sérieuse déclaration qu’il a faite : en Pologne, en Hongrie, en Tchécoslovaquie et en Yougoslavie, les contacts et les accords des régimes avec le Saint-Siège n’ont pas réduit l’intensité de la persécution religieuse. Le Cardinal Mindszenty a fait la même déclaration à propos de sa patrie.

Tout cela conduit à une grande perplexité. La perspective d’une atténuation de la lutte antireligieuse était le grand argument (insuffisant à notre avis) des partisans enthousiastes de la politique de détente du Vatican. L’observation de la réalité montre que cette politique de détente n’a pas atteint son but et n’a bénéficié en pratique qu’à la partie communiste.

Cuba en est une illustration. Et pourtant, un promoteur autorisé de la détente, comme Mgr Casaroli, affirme que les catholiques vivent heureux dans ce régime de persécution. Nous demandons alors si « détente » n’est pas synonyme de capitulation.

Si c’est le cas, comment ne pas résister à la politique de détente en dénonçant au public cette erreur colossale ?

C’est un autre exemple de la façon dont nous comprenons la résistance.

VI – Conclusion

Cette explication s’imposait. Elle a le caractère d’une légitime défense de nos consciences catholiques vis-à-vis d’une diplomatie qui devient insupportable parce qu’elle place les catholiques anticommunistes dans la plus difficile des situations en rendant leur position incompréhensible au public. Nous le répétons, en tant qu’épilogue, en concluant cette déclaration.

Cependant, cet épilogue serait incomplet s’il n’incluait pas la réaffirmation de notre obéissance sans limite et pleine d’amour non seulement à la Sainte Église, mais aussi au Pape, dans tous les termes établis par la doctrine catholique.

Que Notre-Dame de Fatima nous aide sur ce chemin que nous devons parcourir en fidélité à son message et dans la joie anticipée que sa promesse s’accomplira : « Finalement, mon Cœur immaculé triomphera ».

 

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